Comparaison : La trilogie de Bartiméus - Tome 1 et 2

Synopsis :

Nathaniel vit dans un monde divisé entre les magiciens et les plébéiens. C'est un jeune enfant qui apprend auprès d'un maître afin de devenir un grand magicien, espère-t-il. Dans ce monde, la magie se manifeste sous forme d'incantations et de pentacles tracés au sol, rituels qui permettent d'invoquer des djinns et autres créatures. Nathaniel, dans sa soif de grandeur va jouer un rôle important dans la révolution qui va séparer les magiciens, les plébéiens et les démons. 



Pour parvenir à ses fins, il invoquera un démon du nom de Bartiméus, qui se révélera bourré d'humour piquant. Dans sa lutte, il rencontrera une jeune plébéienne, Kitty, qui ne souhaite qu'une chose: mettre fin au joug des magiciens.

Pour en savoir plus sur le synopsis, les éditions, etc, on vous invite à suivre ces différents liens. Ils vous amèneront sur Booknode, un site très pratique pour recenser ses lectures.


J'ai adoré !

L'univers

 Les personnages

 L'écriture

Je n'ai pas aimé :

 Nada ! Quechi, peanuts !

 

 

J'ai aimé :

 ● L'humour

  Les personnages Bartiméus et Kitty

Je n'ai pas aimé :

  L'écriture

  L'univers

  Les personnages des magiciens


Entre joutes verbales et pensées délicieusement piquantes, ces deux romans sont des condensés d’humour. Le personnage de Bartiméus, très provocateur et à la langue bien pendue, ne se prive jamais d’exprimer son mépris pour la race humaine, les magiciens en particulier et tous les autres individus de son espèce. Il a un caractère vraiment original, c'est le personnage qui ajoute du piment à l'histoire. Capable de susciter l’énervement d’une seule petite phrase, il est notre personnage favori. Mis à part cette faculté, il fait aussi parti des djinns de niveaux les plus élevés et nous le rappelle assez fréquemment par des procédés manquant parfois de discrétion. 

Alors quand il se heurte au jeune et inexpérimenté Nathaniel, qui a besoin de ses talents pour une mission dangereuse et secrète, ça fait des étincelles. Déjà insolent, arrogant et trop sûr de lui, des défauts qui ne vont que grandir au fil de ces deux tomes, le garçon fait des erreurs qui pourraient lui coûter la vie. De ce fait, la relation qu’il établit avec Bartiméus ne tient qu’en équilibre précaire qui menace de se rompre à bien des moments : pourtant on croit saisir parfois quelques traces d’affection entre eux.

 

Le personnage de Nathaniel est particulier : à classer dans la catégorie anti-héros dès le premier tome, il perd en grandissant l’humanité qui le différenciait des autres magiciens et devient rapidement un jeune homme rompu à l’exercice de l’hypocrisie et de l'égoïsme, en marche pour conquérir le pouvoir. Il perd l'once d'humanité qu'il possédait dans le tome 1 et devient de plus en plus comme les magiciens tant haïs par les plébéiens et les démons. Pour assouvir sa soif de pouvoir et de reconnaissance, il choisit de se servir de Bartiméus une fois de plus et doit écraser la Résistance. 

C’est dans le tome 2 que nous retrouvons Kitty, une jeune fille indépendante et mystérieuse au fort caractère, membre incontournable de la Résistance. Si nous l’avons déjà croisée dans le premier tome, nous avons adoré la découvrir pleinement dans le deuxième. Son histoire émouvante nous fait découvrir une facette de l’univers que nous n’avions qu’entre-aperçu dans le tome 1 : la plèbe.

 

Autre point sur lequel nous sommes tombées d'accord, un point négatif cette fois : le contexte. On ne sait pas trop à quelle époque on se trouve. Le monde décrit possède certaines technologies comme les avions, mais pas d'internet, de téléphones, etc. L'architecture et les décorations sont en revanche plutôt anciennes ainsi que la mode vestimentaire des magiciens. On a été un peu perdues. D'autant plus que le monde s'approchait du nôtre, ... mais pas tout à fait.

Selon Méli

 

Original, c'est la première chose que je dis quand on me demande de décrire cet univers. Puis après j'emploie les qualificatifs de drôle, surprenant, nouveau.

J'ai découvert dans ce livre des magiciens comme on ne me les avait jamais présentés. D'abord, leur pouvoir est original. Ensuite, ce sont tous de sacrés vermines; le ramassis de tout ce qu'il y a de plus odieux dans la nature humaine. J'ai trouvé ça frais de présenter des hommes avec des pouvoirs magiques, mais "méchants", parce que les sorciers en tout genre sont la plus part du temps "gentils", et laissent l'humanité vivre tranquillement. Ici, l'humanité, c'est la plèbe et les magiciens ne nourrissent aucun bon sentiment envers elle : leur univers à eux,  c'est une lutte constante pour le pouvoir, entre hypocrisie, complots et coups dans le dos. C'est un point que Mélo n'a pas aimé mais j'ai trouvé ça tellement réaliste que ça m'a encore plus fait accrocher à l'univers !

 

Le tout est enrobé dans une écriture au style particulier, bien loin des phrases de trois mots trop souvent dédiées à la littérature jeunesse. Du coup on tombe peut être un peu dans l'excès avec des phrases de plusieurs lignes - surtout si on enchaîne sur les notes de bas de pages dont l'auteur est friand. Mélo n'a pas du tout aimé mais j'ai trouvé personnellement que ça ajoutait un côté original. De plus ça nous permet d'avoir plus d'informations sur un monde qu'on ne connaît pas du tout, sur d'autres démons et leurs liens avec Bartiméus, etc.

 

J'ai adoré le anti-héros qu'est Nathaniel, j'ai encore plus aimé Kitty, mais le most, c'est Bartiméus. Sous ses dehors de chacal prêt à tout pour mettre à bas le magicien qui l'invoque, on sent qu'il se prend presque d'affection pour Nathaniel dans le premier tome. Ces trois personnages se rencontrent, luttent, s'allient et s'utilisent, poursuivant chacun un but personnel.

L'évolution des relations entre les protagonistes est maîtrisée à la perfection tout au long de ces deux tomes : un pas en avant, trois pas en arrière. On ne sait jamais sur quel pied danser.

 

L'apothéose, c'est bien sûr le tome 3, mais ça, ça sera pour une autre fois !

Selon Mélo

 

Contrairement à Méli, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce roman.

En effet, dans le premier tome, j'ai trouvé l'écriture assez maladroite. Je ne sais pas si elle est du fait de la traductrice ou de l'auteur. De plus, un fait assez agaçant apparaît dès le début : l'auteur utilise des notes de bas de pages pour nous faire parvenir des faits/histoires supplémentaires. Malheureusement je fais partie de cette catégorie de personnes qui ne supportent pas les notes de bas de page. Je trouve que cela nous coupe dans notre lecture. On est agréablement plongé dans l'univers, on s'imagine, on vit les scènes et là PAF une note de bas de page arrive en plein milieu ! C'est vraiment désagréable. Surtout que d'habitude, ces notes sont utilisées soit pas le traducteur, soit pour donner des indications telles que des lieux, des choses qui peuvent être ignorées sans nuire à l'histoire. Alors que dans ce cas, Jonathan Stroud s'en sert pour donner plus d'explications sur l'histoire. Plus loin dans la lecture, on découvre également que ces notes sont des pensées supplémentaires de Bartiméus qui par sa nature de démon est multitâche. Il est donc déconseillé de sauter ces notes (surtout au début). Cependant, par la suite elles deviennent de moins en moins nombreuses et certaines peuvent même être ignorées (dans le tome 2 notamment).

Ensuite, pour ce qui est du style d'écriture, il faut noter qu'il s'améliore dans le tome 2 (peut-être que l'auteur ou la traductrice prend de l'expérience ?). Au début ce qui me choquait le plus était la conjugaison des temps, j'avais l'impression qu'il y avait une mauvaise concordance. Dans le tome 2, ce n'est plus le cas.

 

Une autre chose qui m'a dérangée est l'univers. Je n'ai pas été transportée comme j'aime l'être dans les romans que je lis.

Personnellement, j'ai eu du mal avec les descriptions des lieux, ce n'était pas facile à visualiser, encore une fois à cause du style d'écriture. Ils ne faisaient pas envie. Tout parait sale, vieillot, triste. Comme dit dans la partie commune ci-dessus, on ne sait pas vraiment à quel point on est dans un monde semblable au nôtre, ni l'époque correspondante.

L'univers ne fait vraiment pas rêver. Les magiciens sont des personnes égoïstes, égocentriques, ambitieuses, etc. Les démons sont à peine mieux, seul Bartiméus se révèle intéressant au fur et à mesure.

Je n'ai pas non plus été capable de me mettre à la place du héros, de m'identifier à lui (difficile quand on a affaire à un anti-héros) alors que c'est un élément très important d'après moi pour aimer un livre. Le seul personnage qui pourrait rehausser le niveau est Kitty, qui n'est qu'à peine évoquée dans le tome 1. Heureusement, on la retrouve avec joie dans le 2 et on en apprend plus sur elle. C'est un plus majeur pour cette trilogie.

 

Pour finir, il faut noter que les chapitres alternent entre Bartiméus, Nathaniel et Kitty (seulement dans le tome 2). Or ces changements sont réalisés de manière étrange. Seuls les passages sur Bartiméus sont à la première personne. Ce qui rajoute des problèmes pour apprécier Nathaniel. Peut-être était-ce voulu par l'auteur ?


Petite anecdote de fin : au moment des réunions entre magiciens hauts placés, ils traitent succinctement les problèmes puis tout de suite ils parlent de nourriture, se demandent quand ils vont dîner, quels vins ils vont pourvoir déguster. Pourquoi ? Cela appuie le fait qu'ils sont superficiels et donne l'impression que les problèmes de la nation sont dérisoires. Si c'est le but recherché par l'auteur, c'est réussi, mais on a eu du mal à comprendre ce rapport à la nourriture.

Comme vous avez pu le lire, nous avons eu un ressenti bien différent : dans nos remarques personnelles nous parlons parfois des mêmes éléments mais dans le positif pour l'une et dans le négatif pour l'autre. On peut dire d'un commun accord, que l'humour est un gros plus dans ces livres.

 

Pour conclure sur l'histoire, dans le premier roman, c’est l’exposition de la lutte entre les magiciens. Dans le deuxième s'ajoute un autre poids sur la balance, la plèbe et la Résistance. Le troisième en rajoute un dernier et on vous en dira plus dans une autre chronique.

Méli & Mélo