Comparaison : Les fiancés de l'hiver

Date de sortie : 2013

Synopsis :

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

 


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J'ai aimé :

● Les personnages tous mystérieux

● L'univers nouveau

● L'écriture

● Le scénario original

Je n'ai pas aimé :

Manque de détails sur l'univers

 

 

J'ai aimé :

●L'écriture

● L'univers

● Les pouvoirs magiques

● Les personnages

Je n'ai pas aimé :

 ● Absolument rien !


Commençons par le plus stupéfiant ! Nous sommes d'accord pour dire que ce livre est génial !

 

D'abord on va commencer par l'extérieur : la couverture est magnifique et donne une idée merveilleuse de l'univers dépaysant dans lequel on atterrit en l'ouvrant. Ensuite le titre de la série est drôlement sympa et enfin, le résumé nous présente une héroïne peu charismatique mais dont l'histoire semble intéressante, dans un univers complètement nouveau.

 

Passons ensuite à l'intérieur, avec le style d'écriture en premier. Nous avons découvert une plume fluide, des descriptions détaillées et immersives, des théories tellement plausibles qu'on pourrait y croire, un univers -oui oui, toujours celui-là - très bien rendu et des personnages tous plus énigmatiques les uns que les autres. Les phrases s'enchaînent avec aisance et clarté, on est suspendu aux lettres, aux mots de cette histoire. Un gros plus pour ce roman : l'auteure est française, il n'y a donc pas eu l'intermédiaire d'un traducteur. On lit directement les mots choisis par l'auteure, toutes les nuances qui en découlent et ça rend le livre encore meilleur. Que de talent !

 

Avant de nous attarder sur les protagonistes, parlons encore un petit peu de l'univers -oui ! encore celui-là - pour signaler qu'il nous a manqué quelques explications. Donc nous savons que la Terre a plus ou moins explosé en plusieurs morceaux, les Arches, qui flottent dans le ciel, séparées par des centaines de kilomètres de vide. Nous aurions aimé avoir plus de détails sur la Grande Déchirure, mais dans le sens où cela correspondrait à un événement dans notre monde - un nouveau Big Bang ? Une guerre explosive ? Nous aurions aussi aimé en apprendre davantage sur Dieu et ces géants appelés Esprits de famille. Ont-ils créé ce monde ? Existaient-ils avant la Grande Déchirure ? Une chose est sûre : on attend des réponses dans le prochain tome. 

Encore un autre point qui a trait à l'univers, tout droit sorti de l'imagination très fertile de Christelle Dabos, les dons. Vous n'allez pas trouver des talents déjà vus et revus, mais bien de l'originalité, encore de l'originalité ! Ainsi, vous allez découvrir les Animistes qui contaminent les objets autour d'eux avec leurs émotions, ou encore les Mirages qui font naître des illusions en tout sens. Et ce ne sont que deux petits exemples. Ces pouvoirs sont liés aux Esprits de famille : chacun a son propre pouvoir et le transmet à sa descendance. En bref, des dons parfaitement adaptés aux personnages.

 

Voilà, maintenant les personnages, dotés donc des pouvoirs tous plus impressionnants et étonnants les uns que les autres. Ophélie, qui vivait paisiblement sur Anima, son Arche d’origine, se retrouve projetée au Pôle où la vie de chacun est régi par les “qu’en dira-t-on” de la cour. Entre les jeux “qui va à la chasse perd sa place” et “qui a le sourire le plus hypocrite”, la vie n’est pas de tout repos. Tout tourne donc autour de Farouk, l’esprit de famille de cette Arche, dont l’humeur et les pensées semblent absolument impénétrables. C’est d’ailleurs une remarque que l’on peut faire sur chacun des personnages. Il est absolument impossible de comprendre un seul d’entre eux dans son entier: ils ont tous une part cachée, des objectifs bien précis mais jamais dévoilés et surtout aucune morale. Un grand grand bravo à l’auteur qui décrit de façon fantastique ces jeux de pouvoir et les intrigues de la cour, entre complots et assassinats. Que de rebondissements ! Ca n’arrête pas, on va de surprise en surprise, en partant aussi naïf qu’Ophélie qui découvre à ses dépends la cruauté de l’Arche du Pôle. 

Petite mention spéciale pour la Tante Roseline tout d’abord. On a l’impression qu’elle va être un personnage aussi fade qu’inintéressant mais on découvre une forte tête, pleine de ressources, prête à tout pour sa nièce. On a beaucoup aimé le grand oncle d’Ophélie également, même si on le voit beaucoup moins, ce qui est un peu dommage. C’est le genre de personnage un peu toqué mais sur lequel on peut indéniablement compter. Enfin, attendez de découvrir Gaëlle et son atout formidablement bien caché. Terminons par Thorn : on ne sait jamais sur quel pied danser avec lui et c’est de loin le personnage le plus secret de tous. A aucun moment il ne laisse une idée de ses intentions et il nous surprend bien plus d’une fois. On ne sait jamais ce qu’il pense. Amoureux, ambitieux, froid, juste, sombre, cruel ? 

Dernier petit point et pas des moindres : vous ne trouverez pas dans ce roman une once de ce qui ressemble aux histoires d’amour classiques gnangnan et cheesy. Pas moyen. Ce n'est pas niais, ils ne finissent pas par tomber dans les bras l'un de l'autre comme c'est souvent le cas dans ce genre d'histoire où les héros sont forcés de se marier. Ça change vraiment.

 

Parmi toutes ces qualités se cache un léger défaut : nous avons juste bloqué sur quelques passages un peu confus, qui n’ont pas été très bien amenés et qui n’ont pas été bien clarifiés par la suite non plus. Il y a également une petite lenteur dans l’histoire, vers le milieu de la fin si on veut, durant la vie clandestine d’Ophélie au Clairedelune. Nous n’en dirons pas plus.

 

En revanche, la fin quant à elle est formidablement bien amenée : pleine de suspens, elle nous donne hâte de lire la suite. Ophélie passe de la clandestinité à la légitimité, mais on n’en saura pas davantage avant d’avoir lu le deuxième tome. Heureusement, on ne fait pas partie des premiers lecteurs qui ont dû l’attendre : il est juste là dans nos PAL.

Selon Méli

 

Comme pour Mélo, le principal a été dit au-dessus : c'est un roman sublime et fantastique. J'ai un peu traîné des pieds avant de le lire : d'un côté, tant mieux parce que j'attends moins longtemps la suite, d'un autre côté je m'en veux de ne pas l'avoir découvert plus tôt. Au passage, merci à la crevette qui m'a poussée à le lire.

 

J'aimerais mentionner un personnage dont on n'a pas parlé plus haut mais que j'ai adoré : Archibald. Pour commencer, j'adore son prénom et ensuite j'adore son allure : provocateur, vivant dans des lieux absolument somptueux tout en veillant à s'habiller le plus mal possible. On a rapidement l'impression que c'est le seul qui joue franc jeu alors que c'est le personnage le plus immoral de tous.

 

Ensuite, je tiens à préciser que j'ai adoré l'Arche du Pôle où rien n'est réel. Cela entraîne le lecteur dans une véritable perdition, puisqu'on est incapable de discerner les illusions de la réalité. C'est magnifique et inquiétant à la fois. 

Selon Mélo

 

Tout ce que j'ai ressenti à la lecture de ce merveilleux roman a déjà été dit plus haut. Je vais seulement rajouter quelques points sur les deux personnages principaux.

 

À la lecture du résumé, je ne pensais pas que j'apprécierais l'héroïne. Myope, maladroite, ... , elle ne fait pas très envie. Mais j'avais tord, dès le début, l'auteur lui donne un caractère très intéressant.

 

J'ai eu un peu plus de mal avec Thorn, il n'est pas facile à cerner. Il est froid, réagit bizarrement. C'est ce qui le rend singulier  mais néanmoins j'ai comme l'impression que l'auteure en fait un peu trop. D'après Méli, il serait sanguin, mais j'ai du mal à le penser car il ne semble pas violent extérieurement. Bref, il n'est pas facile à cerner.



Heureusement que ce roman a gagné le concours du Premier Roman Jeunesse de Gallimard, sans quoi il n'aurait peut-être jamais vu le jour pour le grand public. C'est un prix amplement mérité !

Pour la petite anecdote, d'après la bio qui se trouve dans le roman, Christelle Dabos a été malade quelques temps et cela l'aurait amenée à écrire. Comme quoi, il peut parfois sortir du bon des événements les plus mauvais. Il semblerait que l'auteure soit désormais rétablie et elle va nous régaler des tomes 3 et 4 à paraître. Ça ne sera plus très long pour le troisième, heureusement !

Mais avant cela, on se retrouve très vite pour la chronique du deuxième tome !

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Méli & Mélo