Comparaison : Les Mystères de Larispem T1 & T2 - Lucie Pierrat-Pajot

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Commençons par le commencement: la plongée dans l'univers. Ces deux romans nous entraînent dans un Paris complètement nouveau, renommé Larispem et désormais État indépendant enclavé dans la France. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, et la commune de Paris en 1871 a vu les insurgés vaincre et mettre en place un régime égalitaire, dirigé par une femme présidente et un boucher. Ces personnages sont deux des trois personnes qui ont mené la révolution et incarnent donc la liberté du peuple de Larispem. Les aristocrates se sont vus gentiment indiqués la porte de sortie, sous des jets de pierres, à moins de consentir à se séparer de tous leurs privilèges. La population est désormais divisée en plusieurs "castes", celles des ingénieurs, celles des mécaniciens, ou encore celles des bouchers pour ne citer que les plus importantes. Les bouchers sont très respectés et inspirent la crainte, quant aux mécaniciens et aux ingénieurs, ils sont essentiels car Larispem est peuplé de machines : c'est là qu'on retrouve le côté steampunk du roman : il y a des dirigeables, des machines publicitaires, des machines de surveillance... Nous avons toutes les deux bien apprécié cet univers qui est bien original. De plus, l'auteure a inséré une personne de la vie réelle : j'ai nommé Jules Verne. Et quel personnage ! C'est d'ailleurs grâce à son imagination que les ingénieurs ont pu créer les machines peuplant ce monde. Nous avons beaucoup apprécié cet ajout, on a même droit à des références à ses livres. 

Ensuite, un gros regret : que ces deux romans soient aussi courts : 260 pages pour le premier, à peine plus de 300... On reste dans cet univers bien peu de temps. C'est très très court et on a toutes les deux ressenti le tome 1 comme une mise en place, et pour le coup, 260 pages de mise en place, c'est lent et long. D'ailleurs dans le deuxième tome, la gestion du temps devient étrange, il y a de grosses ellipses et le roman intitulé "Les Jeux du Siècle" ne fait assister le lecteur qu'à trois épreuves de ces fameux jeux, espacées chacune de plusieurs mois pendant lesquels il semble ne rien se passer. À la fin du deuxième tome, on a l'impression de débarquer enfin dans l'action, comme si on était arrivé à la moitié de l'intrigue. Première chose : pourquoi ne pas avoir fait un seul roman, d'un peu plus de 500 pages, complet et cohérent au lieu de deux romans si petits -et chers...? Deuxième chose, on espère que c'est plus qu'une trilogie...

Enfin, nous avons beaucoup apprécié les personnages. Notamment la jeune louchébem. Au premier abord, on aurait pu être rebuté par le thème des bouchers, surtout en lisant le résumé. Mais il ne faut pas s'arrêter là. C'est une caste très intéressante, très forte, qui nous entraîne dans le récit. Pour en revenir à la jeune femme, c'est un personnage fort, rebelle qui se laisse pas faire. De plus, il a su s'imposer dans un monde qui la rejetait puisqu'elle est une femme, une femme noire, qui souhaitait intégrer un métier plutôt masculin. Beaucoup d'admiration pour cette femme au mental d'acier ! Ensuite, une de ses amies vient en quelque sorte en opposition à ce personnage : c'est une jeune fille plutôt effacée, potelée, réservée qui parait sans grande importance au premier coup d’œil. Mais méfiez-en vous ! Pour finir, le troisième héros de ce livre et un jeune orphelin que l'on voit grandir et découvrir la vraie vie en dehors de son orphelinat. Il est attachant et intelligent et est au cœur du problème : il possède un don qui fait de lui l'ennemi des larispemois.  

Pour conclure, parlons un peu de la fin du deuxième tome : nous l'avons trouvé bien amenée et pleine de mystère. Il s'agit vraiment du lancement du tome suivant, ça commence à vraiment bouger et nous laisse avec beaucoup de questions quant aux prochains événements. En somme, une fin qui donne envie de lire la suite.

Méli & Mélo