Date de sortie : 2015
Synopsis :
Autrefois l'Empire était partagé entre les Erudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l'empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d'écrire s'expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d'élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté... et sauver ceux qu'ils aiment.
J'ai aimé :
● Les personnages
● Les rebondissements
Je n'ai pas aimé :
● Le pseudo-triangle amoureux
● Le manque d'exploration de l'univers
Après en avoir tellement entendu parlé, j'ai cédé à la tentation et me suis procurée Une Braise sous la Cendre, pour me faire ma propre opinion sur ce roman. Quand je l'ai commencé, j'ai mis un peu de temps pour bien entrer dans l'histoire, je n'ai pas été embarquée tout de suite, et je n'ai pas trouvé ce roman très addictif.
Tout d'abord, on se retrouve dans un univers coupé en deux : d'un côté l'armée, de l'autre les pauvres et gentils érudits, sous la tyrannie de l'Empereur. En ce qui concerne les Martiaux, on sent la très grande inspiration de l'Empire Romain. L'histoire se passe surtout à Serra, en particulier à l'école militaire de Blackcliff qui forme les futurs Maks, à savoir les combattants d'élite de l'armée. C'est grosso-modo tout ce que l'on sait de cet univers, et parfois au cours des dialogues, on parle de plébéiens ou encore d'Illustriens, sans jamais expliquer quoi que ce soit à ce sujet. Je trouve ça dommage parce que je ne doute pas que ça ait un sens complet pour l'auteure : j'aurai aimé qu'elle nous en fasse part, qu'on ait une meilleure idée de la hiérarchie dans cette société. La formation à Blackcliff de son côté est plus que très bien expliquée, on en connaît toutes les phases. On comprend que la formation des Masks permet d'éliminer toutes les faiblesses des élèves, en les endoctrinant depuis leur plus tendre enfance, et en se débarrassant des éléments un peu trop dissidents. Ce qui permet en partie d'expliquer pourquoi il n'y a pas de révolte, mais pas entièrement. Il y aurait pu y avoir, pour parfaire l'image de l'école terrible, une histoire de révolte complètement écrasée. Mais cet aspect de l'histoire est tout de même bien maîtrisé. A tout cela on mêle un peu de magie, avec les goules, les djinns, et les populations tribales et on obtient un bon cocktail.
Toujours en parlant des Masks toutefois, j'ai relevé quelques incohérences, qui n'existeraient sûrement pas si nous avions eu plus de descriptions des masques : ceux-ci recouvrent entièrement le visage, et se fondent dans la peau de leurs porteurs, sauf dans le cas d'Elias. Dans ce cas, comment peut-on voir une barbe de 3 jours sous son masque ? Il y a pas mal de petits détails comme ça, qui m'ont un peu empêché de bien visualiser le masque. Oui, je chipotte un peu.
En ce qui concerne la plume, elle est agréable. A l'exception des petits détails comme ceux que j'ai précisés plus haut, les descriptions permettent de bien visualiser l'environnement et les personnages. Je regrette toutefois l'absence d'une carte, bien que ça ne soit pas absolument indispensable. Sur la forme, on alterne les chapitres concernant nos deux héros, Elias le Mask et Laia l'Erudite, et qui sont à la première personne. Ca permet quelques beaux cliffhangers et quelques frissons.
Je parlais de Laia et Elias : je passe rapidement sur ces personnages parce qu'ils ne m'ont pas non plus estomaquée. Je venais de quitter Kaz Brekker pour ma défense. Cependant, j'ai bien aimé que Laia ne soit pas tout de suite hyper courageuse, ça change des personnages badass. Elle prend petit à petit confiance en elle, on voit le courage naître et entraîner les prises de risque et c'est bien joué. Elias évolue beaucoup, dans sa façon de voir sa liberté, c'était beau aussi. Par contre, il faut se préparer à un petit triangle amoureux qui m'a un peu agacé... En ce qui concerne les Augures, ils demeurent assez incompréhensibles et insondables : j'ai hâte de voir ce qu'ils vont apporter par la suite.
Il y a de nombreux points que j'ai bien aimé dans cette lecture, à savoir les caractères des personnages, la cruauté de ce monde, le scénario qui est tout de même bien trouvé, la magie des djinns. Ce n'est pas un coup de coeur pour moi mais je comprends que ce roman ait pu plaire et je lirai la suite avec plaisir.
Méli