Mise en bouche :
En quelques mots ? Des histoires bouleversantes, poignantes ! Une lutte des émotions, un choc des sens !
Pour en savoir plus sur le synopsis, les éditions de tous ces livres, je vous invite à vous rendre sur ces liens .
Les points forts de l'auteure :
● L'écriture
● Le passé des personnages
● Les émotions
● Les métaphores
● La psychologie
● La diversité
Cela faisait un petit moment que j'avais lu et vu la trilogie de Pancol : Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues, les écureuils de Central Park
sont tristes le lundi. J'en gardais un très bon souvenir, celui d'une lecture agréable guidée par une plume imagée. C'est donc avec bonheur et le cœur plein d'allégresse que je me suis plongée
dans la trilogie de Muchachas.
Tout d'abord, parlons un peu de la première trilogie. Je m'en souviens comme de romans remplis de leçons de vie, de moments de tristesse et de joie, de cris, de larmes et de rires. C'est l'histoire de la vie qui est racontée à travers ces romans : on suit différents personnages plus ou moins reliés entre eux et on traverse avec eux les moments difficiles comme ceux plus heureux. On apprend des douleurs de leur passé, on comprend à quel point elles ont marqué leur vie actuelle et continuent d'avoir un impact. On s'attache à eux, on les aime et on les déteste. Lire du Pancol, c'est un bouleversement des sens et des émotions. C'est des histoires parfois tristes voire dramatiques mais il y a toujours de l'espoir et c'est ça qui m'a le plus plu. J'ai horreur des drames ! De plus, l'auteure décrit superbement ses personnages, elle leur crée des caractères et des personnalités très intéressantes qui ajoutent du crédit au récit.
Ensuite, voyons ce qu'il en est du film : c'est l'adaptation du premier tome, Les yeux jaunes des crocodiles. La casting est pas mal pour les personnages adultes, pour les plus jeunes, ils sont moins connus. J'ai été un petit peu déçu par le personnage d'Hortense dont on ressent moins la force que dans le livre. Elle passe uniquement pour la garce de service. Mais bien entendu, un film a plus de mal à faire comprendre toutes les nuances qu'un livre. L'histoire de Pancol est plutôt bien respectée mais le film est plus triste que le livre. Néanmoins il reste correct.
Enfin viennent ces trois bijoux : Muchachas. À la lecture, j'ai été éblouie. Déjà
j'étais ravie de retrouver certains personnages précédents auxquels j'étais très attachée. Notamment Hortense et Gary, bien entendue, Joséphine et pleins d'autres. Mais en plus, j'ai redécouvert
la plume de Pancol que j'ai trouvée encore mieux qu'avant. Peut-être est-ce dû au temps qui a passé entre mes lectures, ou peut-être l'auteure a-t-elle poussé plus loin dans son art
?
On découvre aussi d'autres personnages qui vont alterner avec les anciens. Et quels personnages ! Ils sont vraiment haut en couleur, torturés par leur passé ou leur présent. Je les ai aimés dès le début. Ils m'ont à la fois attendrie ou rendue triste. J'ai été capable de les admirer ou de vouloir les frapper.
Il faut savoir que ce n'est pas une histoire joyeuse et innocente, au contraire, c'est sombre et violent mais raconté d'une telle manière, intercalée avec des passages doux que c'est un choc des émotions. Pancol alterne avec brio entre la souffrance et la joie, la douceur et la douleur. C'est révoltant et magnifique. Embellie par une plume fluide tout en métaphores, Pancol avive tous nos sens par ses descriptions. Les mots dansent, chantent, voltigent. C'est une lecture musicale, bondissante, vivante. On voyage même dans d'autres pays.
Ensuite, Muchachas, c'est une histoire de femmes, de femmes fortes qui en ont vu de toutes les couleurs et continuent à en voir. Je dirais même qu'il s'agit de romans féministes. On y découvre que les femmes peuvent s'en sortir par elles-même face aux pires souffrances. Elles n'ont besoin que d'elles-mêmes pour survivre. Certains des hommes de ces romans sont horribles, se comportent particulièrement mal avec les femmes. On sent que le but premier de cette histoire est de sensibiliser, de dénoncer les comportements abusifs de certaines personnes. Et je trouve que Pancol le fait très bien, on ressent parfaitement la douleur et la souffrance sans non plus tomber complètement dans le puits sans fond du drame.
Attention, chers lecteurs, lisez bien les remerciements du tome 1, on y apprend la raison qui l'a poussée à traiter ce thème. On apprend également qu'il ne semblait pas prévu d'inclure les anciens personnages mais qu'ils sont venus parler à l'auteure au cours de son écriture. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Pancol les a intercalés de manière si déséquilibrée dans ses chapitres (si on passe régulièrement des anciens aux nouveaux dans le premier tome, ces derniers disparaissent complètement dans le deuxième au profit des anciens). Ou est-ce tout simplement un bizarrerie de plus dans l'art de Pancol ? Mais une bizarrerie pas si dérangeante, au contraire, elle augmente le suspens et l'addiction.
En parlant d'addiction, j'ai enchaîné les trois tomes rapidement, j'ai eu du mal à lâcher les pages pour aller dormir, les chapitres s'enchaînent sans se ressembler. Et surtout, le plus stupéfiant et qu'après avoir reposé le dernier tome, j'ai ressenti un manque de son écriture, de ses personnages, des émotions qui transpirent au fil des mots. J'ai eu beau reprendre un autre livre, ça n'est pas passé. C'est d'ailleurs toujours un peu là au moment où j'écris cette chronique. Je n'ai rarement, voire jamais, ressenti cela en quittant une saga.
Vous ai-je donné envie de découvrir Katherine Pancol ? Je vous le conseille fortement, c'est beau, c'est plein d'espoirs, plein de sensations et de fourmillements !
On en apprend beaucoup sur la vie, de belles leçons !
PS : j'ai aussi lu un autre roman de Pancol : Moi d'abord, je ne souhaite pas faire sa critique ici car elle ne serait pas aussi positive que pour ses autres
romans, ça serait même tout le contraire. Je la ferai dans un autre article. Je ne veux pas entâcher toutes les belles choses de ces petites merveilles. Pour le lire, cliquez ici !
Mélo