Le Fantôme - Danielle Steel

 Or, ce manoir a une histoire : il a été construit au XVIIIe siècle par François de Pellerin, un comte français, pour sa femme, Sarah Ferguson, et le fantôme bienfaisant de celle-ci plane toujours sur les lieux. Charlie, qui l'a aperçu sous la forme d'une belle jeune femme brune, veut en savoir plus sur Sarah. Il se rend à la bibliothèque où il est reçu par une certaine Francesca qui lui réserve un accueil glacial. Malheureusement, leurs routes se croisent à nouveau quelque temps plus tard et Francesca se montre toujours aussi antipathique. Continuant ses recherches sur la vie de Sarah, Charlie est fou de joie lorsqu'il découvre le journal intime de la jeune femme dans le grenier du château. Il se plonge aussitôt dans sa lecture et nous nous retrouvons avec lui deux siècles en arrière au coeur de l'Angleterre au moment où, pour échapper à un mari brutal et odieux, Sarah s'enfuit en Amérique. Arrivée à Boston à la fin des années 1790, son courage, sa détermination, sa bonté forcent l'admiration. En effet, bien que les guerres avec les Indiens fassent rage, elle n'hésite pas à s'installer seule en pleine campagne. Mais c'est sa rencontre avec François de Pellerin et la grandeur de leur amour qui vont, deux siècles plus tard, redonner à Charlie espoir et joie de vivre. La ténacité et l'optimisme de Sarah, la pureté et la beauté de la passion qu'elle et François éprouvent l'un pour l'autre vont lui communiquer le désir d'aimer à nouveau et le pousser à aider Francesca à retrouver le sourire et, qui sait, le bonheur. Ce souhait sera-t-il exaucé?...

Cela fait un petit moment que je m'essaye aux romans de Danielle Steel. J'ai lu mon premier car je l'avais eu gratuit pour deux livres achetés, puis j'en avais dégotés quelques uns à une vente d'occasion. En premier lieu, j'avais découvert un roman facile à lire, avec une intrigue tout aussi facile, une plume quelconque mais avec un résultat détente assez appréciable. Puis ma lecture d'Impossible m'avait rendue sceptique et très critique envers cette auteure (je vous laisse découvrir mon avis sur ce livre en cliquant sur le titre).

Quant à lui, Le Fantôme, m'a presque réconciliée avec l'auteur, je dis bien presque car Impossible m'ayant ouvert les yeux sur certaines caractéristiques propres à Danielle Steel, je n'ai pas manqué de les retrouver dans ce roman même si certains points noirs étaient moins marqués !

Commençons avec du positif, j'ai beaucoup aimé le retour dans le passé permis par la découverte du journal intime de Sarah, une femme forte (une héroïne comme je les aime) vivant à l'époque de la colonisation par les Anglais des Indiens d'Amérique. C'était intéressant, l'auteure a plutôt bien travaillé cette partie, elle a fait quelques recherches. De plus, l'histoire d'amour présentée ainsi est touchante, un peu moins gnangnan que ce à quoi Danielle Steel m'avait habituée.

Ensuite, passons à la deuxième histoire d'amour, qui elle se passe à notre époque, ou tout du moins à l'époque où le roman a été écrit. Elle est assez évidente, le résumé ne la cache d'ailleurs pas, mais elle reste mignonne. D'ailleurs en parlant du résumé, il dévoile toute l'intrigue malheureusement, mais bon depuis le temps j'y suis habituée, c'est une autre caractéristique chez cette auteure.

Enfin, passons à la plume, Danielle Steel est fidèle à elle-même, c'est très facile à lire, pas besoin de se prendre la tête sur le roman, pas besoin de retenir une tripoté de noms compliqués de personnage, pas besoin d'essayer de se remémorer un passage pour en comprendre un autre : de nombreuses répétitions sont là pour nous aider (ou pour faire des lignes, des pages en plus). Cependant, les répétitions ne sont pas aussi présentes que pour Impossible, elles sont séparées d'un ou deux chapitres, c'est nettement moins gênant. Je pense que ce roman a connu davantage d'heures de travail et de relecture. Le scénario a été plus approfondi. Contrairement à Impossible, il y plus d'un élément perturbateur, plus de ficelles sur lesquelles jouer. Tout n'est pas centré autour de la même chose et le parallèle entre les deux histoires d'amour est plutôt bien trouvé.

Ma lecture fut donc plus douce que amère, mais j'ai néanmoins ressenti une petite longueur vers la fin, car je la devinais dès le début, seul des éléments de la vie de Sarah sont inconnus au début, mais une fois ceux-ci dévoilés, il n'y a plus de mystère et donc la lecture se fait plus lente.

Globalement, ce roman n'est pas mauvais, il est fidèle à la promesse des romans de Danielle Steel : une lecture douce et facile, un peu trop facile pour être réelle, des histoires d'amour à l'eau de rose. A consommer avec modération pour l'apprécier, si possible dans les moments difficile où le besoin s'en fait sentir.

PS: je n'ai pas parlé de la relation à l'argent que ce roman m'a fait prendre conscience, j'en parlerai dans un article spécial consacré à une étude et comparaison des quelques œuvres de cette auteure et ce que cela m'a fait réaliser sur elle.

Mélo